La douleur peut survenir de manière aiguë, c’est-à-dire pendant une période limitée, ou de manière chronique, sur une période plus longue.
La douleur chronique est l’un des symptômes les plus courants. La douleur est classée non seulement en fonction de sa durée, mais aussi en fonction de ses mécanismes déclencheurs sous-jacents, en douleurs dites nociceptives, neuropathiques, mixtes et dysfonctionnelles.1,2 Il est donc nécessaire de connaître le type de douleur afin de pouvoir adapter individuellement le traitement au besoin du patient.
La douleur nociceptive est causée par une lésion tissulaire aiguë dans le cadre de maladies inflammatoires, dégénératives et malignes ou dans le cadre d’une blessure aiguë. En fonction de leur localisation, on distingue les douleurs somatiques (causées par des maladies de l’appareil locomoteur, de la peau, du tissu sous-cutané et des muqueuses) des douleurs viscérales (dites « douleurs viscérales » affectant les organes internes, par exemple les coliques). La douleur nociceptive est médiée par des récepteurs de la douleur (nocicepteurs) et tend à avoir un caractère constant (par exemple, un coup de poignard, une sensation sourde ). La douleur neuropathique survient à la suite d’une lésion ou d’une maladie du système nerveux (souvent appelée « douleur nerveuse ») et est souvent décrite comme une sensation de brûlure, de picotement, de coup de poignard, d’irradiation ou d’électrisation. La douleur neuropathique est soumise à un mécanisme différent de celui de la douleur nociceptive et, par conséquent, elle nécessite des analgésiques différents. La douleur mixte présente à la fois des composantes nociceptives et neuropathiques.
Ces types de douleur peuvent varier en intensité, de légère à sévère, et peuvent survenir dans le contexte de différentes maladies (par exemple, des maladies tumorales ou des maladies non malignes). Par conséquent, en particulier dans le contexte du traitement de la douleur chronique, un diagnostic exact du mécanisme et de l’intensité de la douleur est essentiel pour le choix correct de l’analgésique.
1 Sabine Sator-Katzenschlager. Pain therapy update 2015. physician & practice volume 69, 2015: 89-94.
2 Gabriele Grögl. Type of pain determines type of drug. Physicians Crown Pain17, 2017: 14-16.